An Happy New Year !
Il avait décidé de finir l'année comme il allait la commencer : bien. Pour elle, même si l'idée était tentante, il était plutôt complexe de se joindre à son projet. Son esprit était partagé entre la cuisine et le salon, entre le cocktail et les verrines apéritives, entre le chapon aux épices et le tiramisu. Depuis le salon, parvenaient les voix et éclats de rire des invités, des amis et collègues du couple. Plusieurs d'entre eux ont tenté de venir l'aider à préparer la table, ou même juste quelques minutes pour un peu la soulager lors de la préparation du repas. Rien à faire, pourtant, elle s'accrochait à son projet, montrant les dents aux téméraires qui osent franchir la porte de la cuisine. Même si le travail était monstrueux, elle faisait partie de ces gens qui refusent de composer pour pouvoir être aidés. Ce ne serait qu'une perte de temps de devoir expliquer les préparatifs, voir rattraper les erreurs des autres...
« Sofia... les invités regrettent de ne pas te voir un peu plus... je sais que tu tiens à ton repas, mais tu ne vas pas pouvoir profiter de la soirée. Et puis... moi aussi j'aimerais être un peu en ta compagnie. »
La jeune femme s'apprête à répliquer quelques remontrances à son compagnon, sans quitter des yeux et des mains la cuisson de la viande. C'est la cinquième fois qu'il vient la voir en une demi-heure, s'il veut qu'elle puisse se libérer, il faut aussi qu'il la laisse avancer et...
« Qu'est-ce que tu fiches ?! »
Ses mains s'agrippent au rebord du plan de travail. D'un pas, Hugo l'a rejoint et a posé deux mains larges sur ses hanches, se collant à elle. Sofia redresse la tête, les yeux rivés sur le papier peint bleu canard. Contre ses fesses, elle sent le sexe de son compagnon, dont la raideur soulève le tissu de sa petite robe courte.
« Tu tiens à manger à l'heure, ou pas... ? »
Un rire, elle sent son souffle chaud contre sa nuque.
« … tu as gagné, j'attends que ça, de goûter à ton repas. Mais tu ne perds rien pour attendre. Une fois le repas terminé... »
Il n'ajoute rien, mais presse un peu plus fort contre ses fesses fermes, rondes. Sofia se cambre légèrement, un léger sourire aux lèvres. Une fois le repas terminé, hein... ? L'appétit commence à monter et elle en vient à se demander si elle parviendra à attendre la fin de l'interminable entrevue gustative. Le chapon semble désormais si fade à côté du dessert promis.
« … retourne au salon, s'il te plaît, et montre-toi un peu plus... patient. »
Hugo embrasse doucement sa nuque, puis y laisse une petite marque de crocs, symbole possessif et affamé. Quand il se retire, la laissant seule face à l'immensité de ses plats, Sofia passe une main fraîche dans son cou légèrement douloureux. Les festivités vont pouvoir commencer.
« Shhhht... ». Sofia fait taire son gloussement, les joues rosies par le champagne et l'excitation. Un brin d'impatience, mêlé au plaisir de la fin de l'année et la voilà plus joyeuse qu'ordinaire. C'est elle qui a entraîné son compagnon vers l'arrière de l'appartement, loin du tumulte de la fête. Plus on approche de minuit et plus leurs collègues et amis rient, parlent, crient. Leur départ est ainsi passé inaperçu, leur permettant de fêter le nouvel an à leur façon... « Attends, attends ! Laisse-moi au moins retirer mon collant !! » Sofia repousse les assauts de son compagnon, une main sur son torse, tentant maladroitement d'abaisser ses dessous. Sa culotte lui colle à la peau et sentir presser le sexe de son amant contre le sien n'arrange strictement rien.
« Attendre ? Tu plaisantes ou quoi ?! »
Hugo la repousse contre le lit, la faisant chuter à genoux, les pieds dans le vide et les mains posées sur la couette immaculée. Les mains fortes et pressées de son compagnon relèvent la robe légère, décorée de délicats dessins dorés. Le collant... comme s'il allait prendre le temps de sagement lui retirer, tiens. Le réveil affiche 23 heures 47, pas de quoi perdre son temps en préparations futiles. Il saisit le tissu et tire brusquement dessus, déchirant facilement le vêtement si fragile. Sofia réprime un grondement, frémissante, puis appuie ses avant-bras sur le lit, cambrant son dos, mettant en valeur son superbe cul. Autant dire qu'il ne faut qu'une seconde à Hugo pour ouvrir son pantalon de costard, libérant son sexe douloureusement tendu. Il veut la prendre, il va la prendre... juste repousser sa culotte sur le côté et...
« Aaah !! »
Sofia halète, les yeux vitreux. Ce salopard n'a pas franchement pris la temps de la préparer plus que ça, s'enfonçant profondément d'un seul coup de reins. Ses mains la retiennent fermement aux hanches, ses doigts s'emmêlant dans le tissu de sa tenue. Un autre coup de reins vient vite s'ajouter au premier, puis encore un... le départ d'un rythme infernal, bestial, le sexe de deux personnes affamées, de deux voix qui se joignent. Il grogne, honorant sa compagne d'une pénétration brutale et rapide, assez profonde pour la faire hurler, gémir, supplier pour plus, pour qu'il tienne cette terrible cadence qui lui met les larmes aux yeux et le feu au ventre. Sa voix porte de plus en plus loin, de plus en plus fort alors que le plaisir l'assaille de vagues dont la violence ne cesse de redoubler. Sur la petite commode, l'heure continue de tourner, les rapprochant tant de l'orgasme que de la nouvelle année...
« Attends... ! »
Hugo se retire, toujours aussi viril, la laissant seule face à un plaisir consommé, mais pas encore conclu. Sofia regarde par-dessus son épaule, l’œil suppliant. Juste le temps pour lui de se laisser tomber à ses côtés, l'invitant d'un sourire narquois à venir chevaucher si elle tient à bien terminer la soirée. Peu d'hésitation pour elle, alors qu'elle se hâte de prendre les rênes, s'installant aussitôt sur lui, enfonçant profondément son sexe au cœur de ses entrailles. Lentement, elle remue des hanches, pleinement ouverte et humide, alors qu'il l'admire le dominant entièrement.
« Ne me fais pas attendre plus longtemps, bon sang... »
Elle rit légèrement et remonte sa petite robe, offrant une vue provocatrice de leurs sexes liés. Et elle commence à bouger, lentement, cruellement, alors qu'il pétrit ses hanches d'une impatience mal dissimulée. Rapidement, elle gagne en rythme, cessant de le punir lui et elle-même par la même occasion. Aidée de la poigne forte de son compagnon, elle retrouve vite ce qu'il lui infligeait, tenant bientôt une pénétration effrénée, passionnée, où les cris se remettent à emplir la pièce. Plus vite, plus fort, plus profondément... Alors qu'ils se rapprochent tous deux d'un orgasme terrifiant, l'excitation monte aussi dans le salon. Les douze coups de minuit vont sonner... et avec eux, la jouissance de la nouvelle année. Encore quelques mouvements... le décompte se fait... les cris gagnent en intensité, Sofia se sent brûler et...
« BONNE ANNEE ! »
Les embrassades au salon, les embrassades dans la chambre. Sofia se retire lentement, les joues brûlantes et les yeux voilés par le plaisir. Du sperme chaud coule entre ses cuisses, goutte sur l'abdomen dessiné d'Hugo. Elle lui vole quelques baisers, avant de se laisser tomber à ses côtés, le sourire aux lèvres. Et c'est ainsi qu'un orgasme conclu une belle année, pour en commencer une encore meilleure...